Changeons le monde, rien de moins

Être parents, c’est pas toujours (même rarement) facile. Nous sommes toujours confrontés à de multiples situations qui repoussent les limites de nos connaissances. Mais l’une des choses que l’on aime plus que tout, c’est de sortir de chez nous, et faire partie de la société! Ceci dit, vous êtes vous déjà senti jugé, regardé de travers par autrui lors de vos sorties avec bébé/enfants?

Quoi de plus désagréable et surtout, quoi de plus néfaste pour la confiance en soi?

Noémie, maman d’un magnifique poupon de 3 mois, a finalement accepté les multiples demandes de ses amies, et décide d’aller les rejoindre dans un petit restaurant au CentrOpolis de Laval. Ça fait 3 mois qu’elle n’ose pas trop sortir, c’est son premier bébé. Elle redoute le moment ou bébé va pleurer en public. « Est-ce que je vais réussir à le calmer si jamais il pleure? » Voilà l’une des multiples questions qu’elle se pose. Malgré tout, elle prend son courage à deux mains et sort. Après tout, de revoir ses amies lui ferait le plus grand bien! Elle arrive sur place un peu en retard, ses amies avaient déjà commandé en l’attendant. Alors qu’elle va s’assoir près d’elles, le placier lui dit que, comme le restaurant vend de l’alcool, bébé n’a pas le droit d’être sur place, et qu’elle doit quitter le restaurant! (J’aimerais vous dire que c’est complètement faux! Apprenez en plus sur vos droits ici) Elle quitte donc le restaurant avec son bébé, et retourne chez elle… Non seulement est-elle déçue d’avoir mis du temps et de l’énergie à se préparer, mais elle est sortie pour « rien ». Elle ne sait plus où aller avec son bébé et préfère donc rester chez elle…

La phase suivant l’accouchement (le post-partum) est une période terriblement fragile dans la vie d’une femme. Près d’une femme sur trois vivent un épisode de dépression post-partum. De sortir de chez soi est déjà un défi, si la mère vit une expérience négative malgré tous ses efforts, les chances sont qu’elle n’ose plus s’aventurer hors de chez elle. L’isolement est l’un des principaux éléments déclencheur de la dépression post-partum qui, nous le savons, peut non seulement ruiner la dynamique familiale, mais mener à un état beaucoup plus avancé de dépression, à l’infanticide et au suicide de la mère.

Free the Baby se veut d’abord et avant tout un mouvement social visant l’intégration des familles en société. C’est par le biais du groupe Facebook que les familles prêchent par l’exemple et encouragent les autres à sortir en publiant des photos de leurs sorties familiales, en donnant des trucs et astuces à ceux et celles souhaitant sortir avec leurs bébés/enfants et en partageant leurs expériences, les lieux, les spécialistes où ils ont vécu une expérience positive. Ces lieux/spécialistes sont regroupés dans le Répertoire Free the Baby afin que tous puissent s’y référer et s’assurer de vivre une expérience de sortie positive. Plus le mouvement prendra de l’ampleur, plus les familles auront une place au sein de la société.

De plus, Free the Baby offre une gamme de produits de qualité en lien avec les sorties familiale. Visitez la boutique en ligne pour en savoir plus!

Découvrez ce qu’est un parent Free the Baby, ce qu’est un commerce/spécialiste Free the Baby, rejoignez le mouvement et faites partie du changement!

Valérie Meloche – Fondatrice du mouvement Free the Baby

Free the Baby est né d’un malencontreux accident survenu lors d’une sortie familiale au Centre Bell. Nous assistions moi, mon mari et mes 4 enfants (9 ans, 4 ans, 3 ans et 1 mois) à une pratique familiale intraéquipe du Canadien de Montréal. Ma petite dernière a reçu une rondelle lancée aux partisans sur la tête. Nous sommes donc allés à l’hôpital pour s’assurer de la santé de notre petite. Non seulement étions-nous inquiets (et que dire de ses frères et sœur qui on vu bébé partir en ambulance avec maman), mais les médias se sont emparés de l’affaire. Les commentaires négatifs abondaient. Au dire de tout un chacun, une mère qui allaite se doit de rester chez elle. Une mère d’un bébé d’un mois se doit de rester chez elle. J’étais une sans-génie, une « criss de conne », on devrait m’enlever la garde de mes enfants… J’ai même reçu plus d’une centaine de courriel de haine (provenant d’un peu partout sur la planète!) m’insultant personnellement, allant même jusqu’à me dire (alors que, je vous le rappelle, je suis en post-partum) que je devrais aller me pendre. C’est alors que je me suis dit qu’il y a un grave manque de compréhension de la part de la société envers les femmes en post-partum. Aucune femme ne devrait vivre une telle critique. J’ai décidé d’utiliser cette faiblesse sociale pour rebondir et créer du bien de cet évènement. J’ai fondé Free the Baby qui, je le souhaite, aidera les familles à sortir de chez elles, et sensibilisera la société à la fragilité du post-partum. P.S. Béatrice va très bien! 🙂